Au cours de la quatrième assemblée générale de l’Association des mutuelles communautaires et de croissance, Amc2, tenue à Yaoundé le 16 novembre 2010, la satisfaction pouvait se lire sur les visages des membres. Et pour cause : depuis la création de la première Mc2 à Baham (région de l’Ouest) en 1992 et ce jusqu’en 2009, ces microbanques rurales ont octroyé quelque 46 milliards Fcfa aux couches défavorisées et pour le financement de l’agriculture. Autre motif de satisfaction, les 23,7 milliards Fcfa d’épargne mobilisée par ces structures qui, soit dit en passant, sont parrainées par Afriland first bank et assistées sur le plan technique par l’Ong Apropriate developpement for Africa foundation (Adaf). Dans le même intervalle de temps, le capital de ces quelque 400 structures à travers le pays est de 3 milliards Fcfa et l’encoure de crédit est actuellement estimé à 9,4 milliards Fcfa.
Le vice-premier ministre, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Jean Kuété, se satisfait quant à lui de ce que 40% de ces crédits ont été consacrés à l’agriculture. Ce d’autant plus que l’environnement économique du Cameroun ne favorise pas le financement de ce secteur. Les rares institutions bancaires qui financent l’agriculture au Cameroun ne le font pas assez. C’est l’exemple d’Afriland first bank qui, en 2009, n’a octroyé au secteur agricole que 5% de l’enveloppe globale des crédits distribués et estimés à quelque 400 milliards Fcfa. Mais, c’est déjà une satisfaction pour le président de l’Amc2, David Tamgoué, qui relève également le programme gouvernemental d’appui aux établissements de microfinance (Emf) qui ont bénéficié du Minader de 1,6 milliard Fcfa, outre le matériel et les équipements.
Quoi qu’il en soit, tous ces financements ont aidé les Mc2, depuis 1992, à remplir leurs missions à savoir : financements directs des producteurs, achats et distributions des inputs et appuis à la commercialisation, promotions des coopératives agricoles, etc. Les avancées sont énormes. Mais, pour le président de l’Amc2, il y a encore beaucoup d’actions à mener pour améliorer la gouvernance à l’interne. Il faut aussi trouver une solution efficace au sempiternel problème des impayés de crédits, tout en améliorant la qualité du porte feuille.
Alain NOAH AWANA
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